Preslav
Preslav – Ancienne capitale Bulgare
Dans l’Histoire de la nation trois noms de ville gardent une résonance émouvante et quasi sacrée.
Ce sont ceux des capitales que les princes bulgares ont établies au Moyen-Age.
Pliska d’abord, prodigieux monument de la fondation du premier Etat bulgare en 681, de sa consolidation, de la conversion au christianisme et de l’introduction de l’alphabet cyrillique.
Fondée en 681 par le khan Asparouch, Pliska resta la capitale durant un peu plus de deux siècles.
Vers la fin de cette période, deux événements eurent une influence décisive sur l’avenir du pays – la conversion au christianisme et l’introduction de l’alphabet cyrillique.
Puis Preslav, témoin de l’âge d’or de la culture bulgare, lorsqu’au 10ème siècle s’épanouissent les lettres et les arts sous l’impulsion du roi Siméon.
Preslav devint la seconde capitale de la Bulgarie sous le règne du roi Siméon (893-927) et vit s’épanouir « l’Age d’or » de la culture bulgare.
Après que la ville fut prise et mise à sac, en 971, par l’empereur byzantin Jean Tzimisces, la Bulgarie endura pendant plusieurs décennies la domination de Byzance.
Tirnovo enfin, centre de civilisation aux 13ème et 14ème siècles, jusqu’à l’invasion ottomane qui allait subjuguer le pays.
Chacune semble exprimer encore l’esprit de son époque.
Preslav, ou Véliki Preslav (« Preslav la Grande ») est une cité médiévale de Bulgarie qui fut la seconde capitale du Premier Empire Bulgare (après Pliska) de 893 à 971.
Sous le Second Empire Bulgare (1185-1393), si elle fut remplacée comme capitale par Véliko Tarnovo, elle n’en resta pas moins une ville importante.
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Ses ruines sont situées à 20 km au sud-ouest de la ville de Shoumen, et constituent actuellement une Réserve Archéologique Nationale.
Pour n’en donner qu’un exemple, il semble établi que, pour la première fois en Europe, on a fabriqué à Preslav, au 10ème siècle, une sorte de faïence, destinée surtout à la décoration murale, mais aussi à la vaisselle de luxe.
Mieux encore, les peintres firent des icônes en céramique, la faïence servit de support à l’écriture et l’on a exhumé une fusaïole de terre blanche décorée à l’émail sur laquelle quelqu’un, artisan ou donateur, avait écrit le nom de la jeune fileuse de laine à qui elle était destinée.
« La fusaïole de Lola » paraît indiquer à quel point l’écriture était alors répandue.
En tout cas Preslav est célèbre dans l’histoire de la culture slave en raison de son école littéraire représentée par des auteurs éminents tels que le Tchernorizetz Khrabar, Jean l’Exarque, Constantin de Preslav et le roi Siméon lui même qui, paraît-il, remplit son palais de livres.
La plupart des ouvrages compilés ou composés à Preslav, à cette époque, étaient religieux, sermons et commentaires de la Bible.
Mais ils contiennent aussi des développements originaux sur des sujets profanes, et quelquefois des textes enthousiastes comme la « la prière alphabétique » de Constantin qui exalte l’importance historique de la conversion des Bulgares.
Preslav affermit aussi la tradition monastique, une tradition aussi ancienne que la nation elle-même.
Et elle précisa ce noble rôle qui devait revêtir toute son ampleur sous la domination ottomane, chaque monastère devenant alors un haut lieu de l’esprit national, où les Bulgares se sentaient protégés.